A quelques semaines de l'ouverture des négociations avec Action Logement, l'ex-1% logement, qui ne veut plus financer l'Anah, cette dernière alerte sur l'augmentation des charges concernant la rénovation des copropriétés vieillissantes.
L'Agence nationale de l'habitat (Anah), financée en partie par Action Logement (ex-1% logement*), fait preuve d'anticipation. Les discussions sur l'affectation des ressources d'Action Logement (ex-1% logement) devant commencer début juin, son président Dominique Braye, par ailleurs sénateur des Yvelines (UMP), a voulu insister, le 3 mai, sur les enjeux de l'action de l'Anah, notamment en matière de copropriété. « Il faut maintenir l'activité de l'Anah en raison de la montée de la précarité, notamment dans les copropriétés », a-t-il affirmé. Le gouvernement lui a en effet fixé l'an dernier deux nouvelles priorités: la lutte contre l'habitat indigne et la précarité énergétique ainsi qu'une réorientation de ses aides vers les propriétaires occupants.
Son action reste toutefois modeste au regard des besoins. L'an dernier, sur un total de 556 millions d'euros d'aides versées, l'Anah a attribué 92 millions à des syndicats de copropriété et des particuliers pour la rénovation de parties communes dégradées, afin de rénover 107 328 logements. Mais l'établissement public estime que 800 000 appartements, soit 15% des 5,7 millions de logements en copropriété, sont en mauvais état ou sans confort. Un sujet d'autant plus difficile que 17% des propriétaires occupants en copropriété sont modestes et 340 000 ménages vivent dans des copropriétés en difficulté financière.
Au surplus, la charge de rénovation des copropriétés ne va faire qu'augmenter au fur et à mesure du vieillissement des immeubles. L'Anah estime ainsi que 41 à 70 milliards d'euros devront être dépensés au cours de la prochaine décennie pour rénover les parties communes des copropriétés construites entre 1950 et 1984 (145 000 copropriétés), ce qui représente une charge moyenne de 12 000 à 20 270 euros par propriétaire occupant. Un chiffre qui peut monter de 25 000 à 38 000 si l'immeuble cumule les besoins de travaux. Ce à quoi il faudrait ajouter les 318 000 copropriétés construites avant 1948.
Laurence Francqueville
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